jeudi 7 octobre 2010

Hadopi - Vision du FDN

Dans Le Monde , Benjamin Bayart, président du fournisseur d'accès à Internet FDN répond aux questions des internautes sur la Loi Hadopi. Alors que le même fournisseur attend un jugement en Conseil d'Etat pour faire retirer un décret, il dresse le portrait d'une loi qu'il juge inadaptée à la réalité informatique actuelle et estime que l'offre légale ne fait toujours pas le poids face aux réseaux Peer 2 Peer.



Extraits :

Comment un internaute épinglé par Hadopi peut-il prouver sa bonne foi alors qu'Hadopi n'est pas encore en mesure de dire comment sécuriser sa connexion ? Les internautes ne sont-ils pas automatiquement coupables dans ces conditions ?
Il ne peut pas prouver sa bonne foi. C'est un des motifs du recours devant le Conseil d'Etat exercé par FDN. Tout laisse penser qu'il y a effectivement une présomption de culpabilité. C'est d'ailleurs précisément sur ce point que le Conseil constitutionnel avait sanctionné. Cette fois-ci, le problème est dans les décrets et pas dans la loi. On attend donc la réponse du Conseil d'Etat.

  La Hadopi est également censée favoriser le développement de l'offre légale. A votre connaissance, y a-t-il quelque chose à espérer de ce côté là ou est-ce définitivement mort et la Hadopi n'aura qu'un rôle répressif ?
Ça fait plus d'un an que la Hadopi existe. Il y avait des obstacles techniques et légaux à lever avant de pouvoir commencer la répression. Il n'y avait par contre aucun obstacle à commencer le travail sur les offres légales. Ils ont décidé de commencer par la répression et d'attendre pour l'offre légale. C'est en soi un signe clair du fait que l'objectif est la répression et que le travail sur l'offre légale n'est qu'un cache-sexe.


Tout la discussion sur : Le Monde

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