mercredi 23 février 2011

Freebox Révolution: La publicité qui fâche

C'est par un spot radiophonique pour le moins surprenant que Free a décidé de rappeler aux Français la présence de sa nouvelle Freebox Révolution sur le marché :


« Je ne veux pas alimenter la théorie du complot, mais depuis la sortie de la Freebox Révolution, deux dictateurs sont tombés ! ».

Autrement dit, Free tente de créer un parallèle entre le nom de sa nouvelle box "Révolution" et les récents évènements qui ont bouleversé la situation géopolitique dans le monde arabe : Deux révolutions ayant entraîné la chute de dictateurs (Moubarak en Egypte, Ben Ali en Tunisie).

Aux premiers abords, rien de plus méchant qu'un spot d'actualité qui pourrait prêter à sourire.
Mais on ne sourit pas. Car même si en matière de publicité, on essaye d'en faire toujours plus, d'aller encore plus loin dans le choquant, le provocant, il y a une limite à ne pas franchir.

Se servir de l'actualité pour jouer avec dans ses spots publicitaires, c'est une chose. Utiliser l'image de révolutions populaires en faveur de la liberté qui ont duré des semaines et ont fait couler beaucoup de sang, s'en est une autre.

 Pas sûr que les Tunisiens et/ou les Égyptiens soient ravis d'apprendre que les valeurs pour lesquelles ils se battent, que la liberté qu'ils défendent, que les rassemblements et les combats pour s'extirper de la dictature qu'ils ont menés, puissent être entachés par une utilisation de ces événements dans un spot publicitaire commerciale pour un Fournisseur d'Accès à Internet. 
Free bafoue ici  le respect dû à  toutes les personnes mortes ou blessées dans les événements terribles de ces dernières semaines en conférant à ces révolutions un caractère commercial.
Pour couronner le tout, il est important de rappeler que bien évidemment, le FAI n'a rien à voir dans ces révolutions et n'en a jamais été acteur. Free utilise donc des événements sur lesquels il n'a nullement influencé pour faire la promotion d'un produit qui lui non plus, n'a pas d'autre rapport avec ces révolutions que son nom. 

A quand la publicité télévisuelle qui montrera la foule de la place Tahrir  brandir des drapeaux aux effigies de la marque Free ?

De "liberté", la marque n'a que le nom et en salit le concept.

lundi 14 février 2011

Révolution populaire : Et l'Islande dans tout ça ?

Il est impossible de passer à côté des révolutions dans le monde arabe... Tunisie,  Égypte... et maintenant Algérie ?

Ces révolutions font les  "Une"des journaux (télévisuels ou non) depuis des semaines maintenant. Cependant, il y a une autre révolution, dont très peu ont entendu parler : la révolution islandaise.
 Il y a encore quelques semaines, une recherche sur Google  avec les mots-clés "Révolution" et "Islande"ne donnait quasiment aucun résultat concluant.


Qu'est ce que cette révolution ?
Elle remet en cause tout un système, le capitalisme, et est symbolique de la puissance d'un peuple.

Après la crise financière, le peuple islandais est mécontent et descend dans la rue. Il proteste contre ces banques qui ébranlent l'économie et contre leur gouvernement qui tend à les sauver financièrement. Ils obtiennent la nationalisation des trois principales banques du pays,  suivie quelques temps plus tard par une démission du gouvernement de droite. Les élections législatives de 2009 amènent au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre. 

Mais l'Islande n'en reste pas là

Un nouveau gouvernement est institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci a la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Le peuple en colère contre son gouvernement de gauche descend de nouveau dans la rue. Un référendum sur la question est imposé par volonté populaire, et une majorité de 93% rejette l’accord prévu par les gouvernants.

Du peuple, par le peuple et pour le peuple

C'est dans ce contexte que les Islandais décident de réécrire, ou plutôt d'écrire, leur constitution. Car celle qui est en vigueur depuis la proclamation de la République en 1944 reprend les grandes lignes de la constitution du Danemark, dont l'Islande dépendait depuis des décennies. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants. 

C'est donc à 25 citoyens islandais ordinaires que revient la tâche d'écrire une nouvelle constitution pour leur pays. Du jamais vu dans l'histoire de la démocratie.

Pourquoi ce black-out médiatique?

Des théories diverses émergent sur le net depuis que la révolution n'est plus inconnue.

Certains (qui diffusent l'information par mail ou sur leur blog) affirment que l'exemple de démocratie donné par l'Islande a de quoi déranger les plus grands dirigeants, et que ceux-ci auraient bloqué tout simplement l'information pour éviter la propagation. (d'où le black out sur Google).
Les médias sont-ils à ce point contrôlés ?


" S'il a choisi des solutions originales après l'effondrement de son économie, le pays n'est pas devenu un paradis anticapitaliste [...] La population de cette île reste attachée à l'économie de marché, et si l'économie et la constitution sont bouleversées,  ce n'est pas pour abandonner le système existant, c'est pour le régénérer : « Mes compatriotes sont plutôt schumpétériens de nature, adeptes de la destruction créatrice », précise un islandais. [ ...] L'Islande, c'est 300 000 habitants, c'est moins que la ville de Metz. Comparer sa gouvernance à celle de la France ou des Etats-Unis n'a pas grand sens" affirme-t-il.


Peu à peu , les articles sur la révolution islandaise émergent sur les blogs et les sites de journaux. Plus sous forme de commentaires que véritables source d'information, ils ont au moins le mérite de mettre en avant cette révolution, trop longtemps passée sous silence (peu importe les raisons).
Voila donc un petit pays qui donne une petite leçon de démocratie aux grands de ce monde. Cela explique t-il qu'on n'en parle qu'un petit peu ?
Maintenant, vous savez.

Pour aller plus loin :
CADTM - Quand l’Islande réinvente la démocratie
Paris s'éveille - L'Islande réinvente la démocratie
Le Figaro - L'Islande ébranlée par la «révolution des casseroles»

dimanche 6 février 2011

Foot Américain et Super Bowl - Mode d'emploi

Le foot US (Football Américain) est assez (voire totalement) méconnu pour nous, habitants du continent européen. On sait que les joueurs portent d'énormes casques et qu'ils jouent avec un ballon qui ressemble au ballon de rugby. C'est déjà pas mal, non ?




Pourtant, de l'autre côté de l'Atlantique, c'est l'effervescence. Le football américain est un des sports les plus pratiqués, surtout dans les facultés et les lycées, qui se battent entre-elles pour avoir les meilleurs joueurs pour leurs équipes. On comprend ici que ce sport peut donc conditionner l'accès à une grande école pour un élève dont les résultats ne sont pourtant pas exceptionnels, mais qui permettrait de ramener la victoire sur le terrain. Ce thème n'est que trop utilisé dans les films américains pour ne pas en avoir entendu parler.

A quelques heures du coup d'envoi de la plus importante des compétitions sportive aux États-Unis, Le SuperBowl, voici deux vidéos pour vous, qui comme moi, ne comprenez rien au football américain.




Concrètement, il faut donc impérativement arrêter un buffle en pleine course dans un terrain surchauffé. Ce qui donne des plaquages spectaculaires qui, en plus des longues courses,  font toute la renommée et la particularité du Foot US. On comprend soudainement pourquoi ils portent des casques.



Bien sûr, ce sport n'est pas essentiellement basé sur ces plaquages. Il permet aussi la mise en place de nombreuses tactiques et stratégies, et demande de la vitesse, de la précision, du contrôle, de la tactique...


Voila ! Vous avez maintenant les bases pour comprendre ce sport et peut-être apprécier le Super-Bowl, événement sportif le plus regardé aux Etats -Unis, qui opposera cette année les Green Bay Packers et les Pittsburgh Steelers. Chaussez vos crampons. (En France, le Super Bowl est diffusé ce soir à partir de minuit sur W9)

mardi 1 février 2011

Torres et Liverpool : Voila... c'est fini.


Quand on pense à  l'équipe de Liverpool, on pense à son stade, ses supporters et leur fameux "You'll never walk alone" qui ferait pâlir d'envie tous les groupes de supporters européens. On pense à Steven Gerrard; 11 ans déjà que le milieu de terrain anglais foule les pelouses britanniques sous les couleurs des Reds de Liverpool, faisant de lui une véritable icône et un capitaine respecté.


Et il suffisait de s'y connaître un peu pour également penser à leur attaquant : Fernando Torres.
Oui j'ai bien dit "il suffisait" , car après seulement 3 saisons et demi à Liverpool , l'espagnol s'était imposé comme un buteur hors pair (notamment lors de sa première saison à Liverpool où il avait inscrit 30 buts en 44 matchs toute compétition confondue). Mais les deux dernières saisons d'El Nino  n'ont pas convaincu les citoyens d'Anfield.

Finalement, l'appât du gain aura pris le dessus sur l'amour de moins en moins présent des supporters pour ce joueur, puisque Fernando Torres a rejoint hier la fortunée équipe du Chelsea FC pour renforcer l'attaque des Blues, déjà impressionnante (Drogba, Malouda, Anelka, Lampard...).
Torres rejoint donc la capitale londonienne pour un transfert d'un peu plus de 58 millions d'€uros après 132 matchs et 77 buts en trois saisons et demi chez les Reds.

Ce transfert a eu le mérite de relancer un mercato hivernal bien gelé, pusique Liverpool (pour pallier le départ de Torres) s'est offert les services de Carroll en provenance de Newcastle et de Suarez, tout droit venu de l'Ajax. 
Si vous voulez en savoir plus sur les mouvements de l'hiver, L'Equipe propose un panorama complet des gros transferts de ce mercato,