L'ouragan Wikileaks

Wikileaks par ci, Washington par là ...


C'est la cacophonie médiatique. Qu'en est -il ?

Wikileaks, c'est le site internet d'une organisation informelle créée en 2006 par un australien : Julian Assange.
Son but ? Révéler la vérité en rendant publics sur Internet des documents officiels qui n'étaient pas destinés à le devenir.

C'est ainsi que Dimanche, le site internet annoncait la mise en ligne de 250.000 télégrammes échangés entre les différents pôles de l'administration américaine. Et les billets font leurs effets, car ils révèlent à la face du monde "ce qui se dit derrière les portes closes".



D'où l'énorme impact diplomatique et médiatique, puisqu'on y apprend par exemple que Sarkozy est décrit comme "une personnalité susceptible et autoritaire", qu'Al Qaeda est en parti financé par des donateurs saoudiens ou encore qu'il est demandé aux diplomates américains de se procurer les données personnelles et même l'ADN de divers diplomates et dignitaires étrangers, dirigeants de l'ONU, militants d'ONG, à des fins de renseignement.

Washington a immédiatement prévenu tous les responsables internationaux, indiquant que ces révélations pourraient mettre la diplomatie mondiale et certaines personnes directement en danger.
Trop tard, puisque le gouvernement italien par exemple , surnomme déjà ces publications "Le 11 Septembre diplomatique"

La publication de ces documents pourraient donc rapidement changer les relations diplomatiques entre les pays. Un aspect qu'a pris en considération Le Monde, seul journal français a avoir diffusé ces billets : "[...] à partir du moment où cette masse de documents a été transmise, même illégalement, à WikiLeaks, et qu'elle risque donc de tomber à tout instant dans le domaine public, Le Monde a considéré qu'il relevait de sa mission de prendre connaissance de ces documents, d'en faire une analyse journalistique, et de la mettre à la disposition de ses lecteurs. Informer, cependant, n'interdit pas d'agir avec responsabilité. Transparence et discernement ne sont pas incompatibles – et c'est sans doute ce qui nous distingue de la stratégie de fond de WikiLeaks ".

Comme Le Monde, c'est 4 journaux internationaux (El Pais, The New York Times, Der Spiegel & The Guardian) qui ont fait aussi le choix de diffuser ces billets, de jouer la transparence.
Nous saurons dans quelques jours si les impacts diplomatiques sont importants, graves ou non. Mais déjà la France (malgré qu'elle soit concernée par ces billets) a réaffirmé son soutien et se montre "très solidaire de l'administration américaine".

Vous pouvez  vous faire une idée de l'importance de ces révélations en en retrouvant les principales sur tous les journaux en ligne , comme Le Monde, L'express ou encore Libération.

De révélations explosives à l'incident diplomatique, n'y a-t-il qu'un clic ?