Est-ce que vous connaissez le film "Projet X" ?
Séance de rattrapage si ce n'est pas le cas.
Ce film américain sorti le 14 Mars raconte comment trois
loosers décident d’organiser la meilleure fête de tous les temps. Sauf que la fiesta se transforme rapidement en situation chaotique… . Une sorte de « Very Bad Trip puissance 1000 » à la limite du possible.
Pourtant,
c'est en voulant imité ce film que début mars la soirée
d'un groupe d'ami de Houston au Texas, a viré au drame. Ce que rapporte le site Première, c'est qu'après
avoir saccagé une maison dans laquelle ils sont entrés
par effraction, les jeunes fêtard ont fini, Texas oblige, en se
tirer dessus à balle réelle, laissant un jeune
étudiant sur le carreau.
Jusqu'où
doit-on aller avant de faire attention à l'image du monde
étudiant à la TV, au cinéma que l'on fait passer ?
Initiés
par l'auberge espagnole et plus tard les American Pie, les écrans
proposent une image bien extrême et décalée, où
la débauche est reine, et que les vrais étudiants
aiment malgré tout adopter et ériger en « modèle »
d'une soirée réussie.
Dans sa chronique culture, Noémie
Luciani
du monde.fr s'agace : « Dans ce film, les
rues prenne des allures de guerre civile, sans que personne ne cesse
de rire.
La jeunesse américaine en gloire, telle que l'Amérique
aime à en rire,
telle que l'Amérique l'aime »
Il
faut bien avouer qu' ormis quelques films qui osent tenter une
approche différente de la vie étudiante et de sa sexualité par exemple, comme l'a fait récemment le film
« Elles », rares sont les visions hétéroclites
du monde étudiant données sur nos écrans.
L'étudiant est souvent condamné à son image de
jeune partouseur, défoncé à l'alcool et au
crack, ¾ soirs par semaine, tandis que l'étudiante est
bien souvent une gogo danseuse ou bimbo en bikini, finissant ou dans
le lit du dit-étudiant, ou entre les mâchoires de
l'animal qui finira par les pourchasser.
Car
c'est la triste réalité. Il suffit de regarder la bande
annonce des films à hémoglobine qui envahissent chaque
été nos salles pour se rendre compte que les jeunes n'y
sont représentés qu'en corps sexy, en blondes stupides
ou en gigantesque réservoir pour bestiole et autre tueur en
série...:
Shark 3D, Pirahnna, Scream...j'en passe...
Sexe, sang et fête, voilà un cocktail détonnant. Le problème est que ces films cartonnent, et attirent principalement les consommateurs jeunes, de plus en plus jeunes. Inutile alors de chercher à donner une autre image de la jeunesse puisque ces productions jouissent d'un nombre de spectateurs conséquent, sur tous les écrans.
C'est
ainsi que l'on s'enferme dans un cercle vicieux, avec une image de la
jeunesse loin d'être glorifiante sur le petit écran, et
que les jeunes, habitués et nourris à ces images,
redemandent encore et encore, tout en s'abrutissant.
Mais
jusqu'où peut-on aller ? On peut se poser la question.
La
série « Skins » de la chaine MTV,
mettant en scène des ados durant leurs soirées d'orgies
alcoolique et sexuelles, a fait couler beaucoup d'encre. Déjà
en Angleterre, pays duquel la série est issue mais également
aux USA, qui devant le succès de la série british, a
décidé de tourner un remake.
Sitôt le premier épisode diffusé à la fin du
mois de Janvier, le « Parents télévision
Council », genre de Conseil supérieur de
l'audiovisuel présidé par des parents, a décidé
de porter plainte contre les producteurs de la série. Les
parents sont en effet convaincus qu'elle viole plusieurs lois
fédérales, à commencer par celle concernant la
pornographique infantile. Car les acteurs eux-mêmes, âgés
de 15 à 20 ans, se retrouvent souvent à jouer des
scènes de sexe très explicites, parfois dans le plus
simple appareil.
Même
les publicitaires dont les productions ont alimenté la pause
pub lors de l'épisode ont décidé un à un
de se retirer de ce créneau, jugeant la série trop
hard et « explicite », surtout pour le public à
laquelle elle s'adresse.
Enfin
une réaction...
Malgré
tout, je dis « Trop tard ». Cette génération,
à laquelle échappe à peine les plus de 20 ans,
élevée au MTV et à Secret Story, ne pourra plus
reculer; et sa vision du monde, bien que « acceptable »
mériterait que l'on s'inquiète un peu plus de l'image de
la jeunesse que l'on souhaite donner, transmettre; sous peine de voir
des événements comme celui de Houston se reproduire et
notre douce jeunesse se dégrader.
Il
faut se re-cultiver et arrêter les stéréotypes.
Discours nécessairement moralisant d'un jeune qui n'a définitivement pas envie de se faire bouffer.
Discours nécessairement moralisant d'un jeune qui n'a définitivement pas envie de se faire bouffer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire